(Cartes et itinéraire)

J'avais ce rêve depuis quelques années : partir tout seul sur les routes d'un pays nordique. Je pensais à l'Islande au départ, mais après quelques recherches, il m'a semblé que la Norvège correspondait mieux à ce que je cherche : de la nature, des montagnes, et des routes praticables qui permettent d'aller là où on veut aller. Pour la nature, pas de problemes, y'en a à revendre dans tous les pays nordiques. Pour les montagnes, ne restent plus que la Norvege et l'Islande. Enfin en ce qui concerne les routes, l'Islande est éliminée d'office (une partie des sites naturels n'étant accessibles qu'en 4x4, ou du moins sur des routes non asphaltées).

J'ai déplacé ma longue introduction et description de mon arrivée sur une page séparée pour pas alourdir la page (pour l'essentiel des détails qui n'intéressent que moi ^_^ ).

Je me fais déposer à la sortie d'Oslo, quelques photos de départ et zouuuuuuu :



Moi et mon foutoir.


 

Après avoir équipé ma trentaine de kilos de matos, je me lance !
J'essaye de faire bonne figure tant que je suis en vue, mais aussitôt passé le virage je m'arrête pour tout réorganiser ! Mon vélo est incontrollable, trop de poids à l'avant, j'ai l'impression d'être une limace lancée à 30km/h. J'ai comme un gros doute, est-ce que je vais pouvoir faire mes 1500 bornes comme ça ?!
Après une ou deux heures de route, je commence à m'habituer à la conduite d'un poids lourd :-)

Je suis quand même pas encore très à l'aise, ma carte routière n'est pas très claire, et je traverse encore des petites villes où je ne trouve pas d'indications. J'ai pas encore l'habitude de prononcer à la norvégienne, les gens ne me comprennent pas et ont du mal à m'aider...
Et puis d'un coup je quitte la civilisation.... à partir d'un certain point, plus de problèmes. Je me détends un peu et commence à prendre des photos.


On distingue vaguement les montagnes au loin... c'est là-bas que je me dirige !



Je longe un grand lac.



Et fais ma pause casse croute.



J'ai acheté un appareil photo argentique compact pour le voyage, il me fallait quelque chose d'étanche pour la pluviométrie nordique... Malheureusement j'ai été mal conseillé, les photos ne sont pas terribles (toujours trop sombres, pas de couleurs), et la numérisation n'est pas réussie non plus. Faut dire, je ne me suis quasiment jamais servi d'un argentique, je dois pas être bien doué non plus.






Je vois sur ma carte une possibilité de prendre un raccourci (pour couper une boucle de 15km). Je me doute bien que la route sera moins bonne et surement plus pentue, mais je m'attendais pas à faire une connerie pareille.
Pour l'heure, c'est très sauvage, très beau. Ca monte pas mal mais je vois de belles choses.




Je fais un petit casse croute au bord de l'eau, où un marcheur me rejoint. Je lui demande conseil pour la route mais ça m'emmêle juste les pinceaux...  Je suis pas encore habitué à l'attitude des norvégiens, je n'arrive pas à interpréter tous les non-dits (gestes, attitudes, mimiques....) qui pourraient compenser mon niveau zéro en norvégien... Bref, je change d'itinéraire même si je ne suis pas sûr qu'il ait compris ma question, et moi d'avoir compris ses indications.

Encore quelques heures à errer sur ma route déserte, le soleil se couche et la lumiere baisse, il doit etre autour de 23h (photo ci dessous)



Je commence à m'inquiéter un peu, ma route n'a pas l'air d'aboutir, je me demande si je ne m'enfonce pas dans la forêt norvégienne. Et en même temps j'ai pas envie de faire demi tour après une demi journée de vélo.
Pour ne rien gâcher, la route est de pire en pire, c'est maintenant une route en terre, et elle recommence à monter. J'ai du mal à controler mon vélo dans ce merdier.
Au bout d'un moment, ça commence à redescendre ! C'est super galère, je tiens pas la route, mes freins sont un peu limites, mais j'ai espoir que ça me ramène à la route (et un peu peur d'avoir à tout remonter si ça débouche toujours pas). Je passe sur l'épisode du patin de frein qui se fait la malle (merci Adrien de l'avoir monté à l'envers !), après tout, faire un peu de mécanique dans la pénombre avec des moustiques suicidaires gros comme une phalange, c'est toujours sympa pour finir une journée de merde.

Une petite heure après les réparations, je retrouve enfin la route. Bonheur indescriptible. Je suis tellement content que je continue à rouler un bon moment malgré l'épuisement. C'est tellement facile de rouler sur une route plate et asphaltée......... et puis ça me permet d'éliminer le stress accumulé.

Je trouve un petit coin tranquille, je fais à manger mais je suis trop fatigué pour avoir faim.... DODO !





J'ai monté la tente pour avoir un abri, mais je dors à la belle. Je me fais un peu emmerder par les moustikamikazes, mais j'ai trop sommeil pour me débattre.
Au reveil, je découvre que j'ai dormi au milieu d'une fourmillière ! Par je ne sais quel miracle, elles ne m'ont pas attaqué, y'en a juste 50.000 qui se baladent autour de mon duvet.


Suite : En route vers Eidfjord : Gol et Geilo.