On prévoyait à l'origine un voyage de 3 mois à
travers l'Europe, la Russie, la Mongolie, la Chine et le Japon, mais
Sandra n'a pas pu avoir de congés non payés. Avec 1 seul
mois, il a fallu faire un choix, on n'avait pas le temps pour plusieurs pays.
On a choisi sans trop de mal le Japon. On voulait aller dans le sud, et
finalement on a choisi le nord ! On voulait plutôt voir le
Japon mythique de Miyazaki que celui des reportages clichés sur
un Japon imaginaire, "entre tradition et modernité".
Le nord plus sauvage et rural s'y prêtait mieux. (Au sud, il y a Kyoto
et ses temples/jardins et les autres mégapoles japonaises, là où vont beaucoup d'étrangers avec le forfait de train JR Pass)
Départ le 23 mai, retour le 19 juin. Juin, c'est la saison des pluies
au Japon, Hokkaido (le nord) est moins touché mais il y fait encore
froid. Pour revoir l'itinéraire : Japoncarte.
Détails techniques pour ceux qui voudraient faire quelque chose de similaire :
Matériel : petite tente 2 places, sacs de couchage 0°,
matelas gonflables, 1 réchaud "international' ( cf
cartouches primus par exemple) et une petite gamelle, chaussures de
marche et de ville, petite pharmacie, un peu de savon solide (douche,
vaisselle, lessive) et des serviettes qui sèchent vite. Un
poncho, 2 polaires, 4 T shirt et cie. 1 sac de 12kg, l'autre de 8kg
(sans eau ni provisions).
Budget : 3600euros pour deux, tout compris.
5 nuits en auberge de jeunesse à Tokyo, 9 nuits en camping payant, le reste en
camping sauvage ou gratuit. Seule la première nuit était
réservée à l'avance.
Et c'est parti !
Nous voilà à Tokyo, 10h du matin heure locale (milieu de
nuit heure française, il faudra combattre la fatigue toute la
journée !). Aucun problème avec les métros et
trains de banlieue, tout est "sous-titré" en caractères
romains, et ça fonctionne comme tous les métros du monde
j'imagine. Il pleut légèrement...
Voici le quartier d'Asakusa (prononcer açakça ou à
la limite açakuça ; d'ailleurs, le u japonais se prononce comme en français !),
sur la rivière Sumida, qui
traverse la ville et se jette dans la baie de Tōkyō. On est dans le
nord-est de la capitale.
On pose les sacs au dortoir et on va faire un tour dans le quartier.
Il se trouve qu'il y a un petit parc avec temples et pagodes pas loin
(Sensō-ji, Kaminari-mon).
Un petit cimetière, à droite ? Vu de l'auberge.
Le ferry qu'on voulait prendre le lendemain ne circule pas ce
jour-là, on est coincés à Tokyo une nuit de plus.
On en profite pour faire quelques courses : traduction du permis en
japonais au consulat de france, passage à l'office national de
tourisme (ils parlent français ! Mais il ne faut pas leur demander de
choses trop originales, ou se contenter de brochures. Et enfin, achat d'une cartouche de gaz (dur
à trouver : en japonais on dit "gas bombē", et on en a trouvé
au magasin Odbox à l'arrêt Naka-okachimachi).
Lendemain matin : on fonce au ferry à l'aurore, direction Ōshima
dans les Izu Shotō (les 7 îles d'Izu, archipel au sud de Tokyo).
Un peu de bus sur place, et nous voilà au camping ! Gratuit, spacieux, un peu sauvage, parfait quoi !
Le petit village portuaire d'Habu, à quelques minutes de marche
du camping. Coincé dans une crique entourée de falaises,
elles-mêmes recouvertes d'une épaisse forêt
verticale. Il y a un petit quelque chose de féérique
à la tombée de la nuit....
Ci-dessus, les mêmes lampadaires que dans le voyage de Chihiro !
(on dirait pas trop à cause du flou... mais promis c'est les
mêmes !)
Le lendemain, on part à pied sur les routes de l'île. Il y
a bien un bus mais c'est pas donné, et on a l'impression d'avoir
beaucoup dépensé les premiers jours. Et pis ça
nous remet en forme, tiens !
La route est jolie, on emprunte une portion abandonnée
(trop proche de la mer et les îles ont l'air d'être
à la merci des tsunamis : on voit fréquemment des
pancartes d'avertissement). Les maisons aussi sont abandonnées, ainsi que les toris shinto :
Une pause près d'un spot de pêche
Et nous voilà à notre objectif, une plage de sable noir,
autrefois touristique mais apparemment désertée depuis (les quelques installations sont détruites, sauf
celles en haut de la falaise).
On tente d'aller voir le volcan au sommet de l'île, mais on
arrive trop tard (14h), il n'y a déjà plus de bus. Grosse
migraine pour Sandra, on décide de rentrer tôt au camping.
Retour au camping et ses bassins.
Et deuxième balade à Habu.
Du base-ball. Ils aiment bien le base-ball au Japon !
On explore les petits chemins... Il fait presque nuit.
Que deux jours sur cette île.... on serait bien restés au
moins un jour de plus. Mais on a fait l'erreur de prendre tous les
billets à l'avance (faut dire, ça n'a pas été facile avec le
gars du guichet, et on n'était pas encore bien à l'aise).
On se fait prendre en stop en attendant le bus. On comprend que
le gars veut se faire payer quand il nous demande le prix du trajet en
bus pour comparer. Au final il nous emmène
jusqu'au port (ça nous évite un changement, et on y gagne
quelques sous).
Okata-ko (traduction : village portuaire d'Okata), vu qu'on a de l'avance on se balade un peu. Un joli petit autel :
A la réflexion, ce ne sont pas les autels en eux-mêmes qui sont beaux, c'est l'endroit
où ils sont. Mi-ombre mi-lumière, un peu humide, bref,
bien intégré dans la nature, au milieu de très
beaux arbres.
En finissant notre tour du village, on aperçoit le mont Fuji au
loin ! C'est un peu comme le mont Blanc dans les alpes, on peut
le voir de partout par beau temps !
Il fait pourtant pas bien beau, mais la visibilité est bonne. Ce
qui est impressionnant, c'est qu'il ne se trouve pas du tout là
où on le cherche. Il y a les côtes, puis les montagnes,
puis les nuages, et encore au dessus, il y a le Fuji ! A chaque fois
qu'on le perdait de vue on se faisait avoir à le chercher au
niveau des nuages, alors qu'il est au dessus. C'est vraiment
impressionnant.
Un p'tit coup de bateau et nous voilà à Nii-jima, la deuxième île d'Izu.